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Lors de l’exode des frères Morave vers la Pologne, Comenius trouva asile chez les Zérotin, nobles protecteurs de la Fraternité. Dans cette retraite quasi oisive, il créa un des textes fondateurs de la future littérature tchèque, « Le Labyrinthe du Monde et le Paradis du Cœur ». Après ses années d’étude à Heidelberg, Marbourg et Herborn, il avait pris contact avec les textes de Jean Valentin Andreae, inspirés par Tobias Hesse et Christophe Besold, la « fama Fraternitatis » en particulier.
Avec sa communauté, il vivait l’exil et les persécutions. Sa première femme et ses enfants étaient morts, sa bibliothèque et ses premiers travaux détruits. Par son expérience personnelle et tout ce qu’il avait pu voir, il avait pu expérimenter le « Labyrinthe du Monde ». A la suite de ces bouleversements il est probable qu’il avait pu trouver le chemin de son propre cœur de lumière, son « Paradis du Cœur ». On retrouve là le plan de cette œuvre magistrale, où la première partie décrit le pèlerin découvrant le monde. Au sein d’une ville mythique et métaphorique, rigoureusement divisée en régions et en classes, il demande à « observer », sans en faire partie, ce concentré de la grande kermesse du monde. Et il y vit déception sur déception, guidé par « Je-sais-tout » et « Ubiquité », insolents au service de la Reine du Monde, désignée par certains sous le patronyme « Vanité ». Ceux-là voudraient bien « l’embaucher » dans cette folie macabre si bien connue de Comenius.
Notre pèlerin, victime de ses guides, rate de peu l’ouverture du chemin. Un rideau l’en sépare. Près de mourir, bien plus tard, échoué après la vision de bien des horreurs, il quitte ses guides et rentre dans sa chambre, comme en son propre cœur. Il y découvre la Lumière de la raison et la Lumière de la foi. Sa vie en est bouleversée, apaisée, pacifiée. Une nouvelle naissance l’introduit dans l’église invisible, ratée de si peu au cours de son pèlerinage. Une transfiguration s’opère. Son apparence demeure mais un tout nouvel état d’être et de vie s’installe. Dans le monde, le pèlerin n’est plus « du monde ».
Rupture de stock
Poids | 0.406 kg |
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Nombre de pages | 262 |
ISBN | 978-1412104726 |
Comenius est le nom latin de Jan Komensky (1592-1670), théologue, philosophe et pédagogue né en Moravia (République Chèque) en 1592.
Ce grand homme du XVIIe siècle a été un des pédagogues les plus célèbres de l’histoire. Grâce à lui, des reformes éducatives se succèdent dans plusieurs pays européens comme en Moravia, en Pologne, en Suède ou en Angleterre. On attribue à Comenius la naissance de la pédagogie moderne, reconnue comme science à part entière.
Il est également connu par ses principes éducatifs, développés dans son œuvre La didactique Magne où il montre sa conception de l’enseignement: «enseigner tout à tous». Comenius a été un grand défenseur de l’éducation, car il pensait que c’est uniquement grâce à l’éducation que l’être humain peut développer toutes ses possibilités et avoir une vie harmonieuse. C’était un Homme universel, défenseur des droits de l’homme, de la paix entre nations, la paix sociale et l’unité de l’humanité.
Son autre champ d’investigation et de principes est celui des langues. Dans son ouvrage Porte ouverte aux langues il défend l’étude des langues. De fait, les grandes apports de Comenius à la pédagogie, ses voyages dans différentes pays d’Europe et sa persévérance dans son travail d’éducateur lui ont permis d’obtenir le titre de «maitre des nations».
Il n’est pas aisé d’essayer de dater l’introduction des images dans l’enseignement, mais parmi les premiers pédagogues à avoir utilisé les images on trouve Jean Amos Comenius. Dans Opera didacta omnia du 17e siècle il écrit :
«On peut, quand on manque d’objets, se servir des images qui les représentent, c’est-à-dire des modèles ou des dessins essentiellement pour l’enseignement »
Jean Amos Comenius est considéré comme le père de la pédagogie moderne européenne.