Description
Le plus long des textes de Shenesêt, Zostrien, n’est ni hébraïque, ni même chrétien, mais se rattache au mazdéisme. Le personnage principal de cet écrit, Zostrien, se présente comme un adepte de Zoroastre — ou Zarathoustra —, le plus grand des prophètes de la religion mazdéenne, qui était monothéiste, sa Divinité suprême, Aour Mazda, la « lumière vivante », étant pour lui unique. Le plus surprenant c’est que c’est de ce traité que proviennent plusieurs des noms mystérieux, tels Barbèlô — la mère céleste — ou Sethéus, qui apparaisent dans d’autres textes de Shenesêt, d’inspiration judéo-chrétienne.
En quoi consistait la doctrine du mazdéisme ? Par quels intermédiaires les traditions mazdéennes, qui se sont enrichies de contacts avec l’Hindouisme, le Celtisme, l’Hermétisme, le culte ésotérique d’Osiris, ainsi qu’avec les esséniens, se sont-elles transmises et ont-elles pénétré dans la Gnose ? C’est à ces questions que s’attarde A. Wautier dans sa passionnante introduction à ce 3e numéro consacré aux textes gnostiques de Nag Hammadi, et dans sa présentation des textes qui la suivent, y apportant des réponses qui bouleverseront nombre de nos idées reçues sur les origines du Gnosticisme, trop longtemps considéré commme une simple hérésie chrétienne.