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Editions du Septénaire
eLibrairie Spiritualité Gnose Hermétisme

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L’errant chérubinique

de

19,50

Traduction de Roger Munier, Editions Arfuyen

Toute approche religieuse est partie intégrante de la recherche humaine. Elle projette souvent sur l’essence de l’homme une lumière incomparable.

L’aventure de l’errant chérubinique est celle de tout homme en quête et voué à l’errance, à cette marche extatique dans le temps qui fait de l’âme, selon Silesius “la tente errante de Dieu.”

Johannes Scheffler dit Angelus Silesius, médecin, adepte un temps des Rose-Croix, converti du protestantisme et devenu jésuite, est un de nos plus grands mystiques, dans la tradition de Maître Eckhart. Depuis quelques siècles, de Leibnitz à Heidegger, en passant par Hegel et Schopenhauer, l’écho de son œuvre sur la pensée profane n’a cessé de s’amplifier.

La traduction de Roger Munier a été publiée pour la première fois en 1970 chez Denoël. Elle a été très largement remaniée et complétée dans l’édition définitive réalisée par Arfuyen en 1993. C’est cette édition, devenue presque introuvable, qui est aujourd’hui présentée au public dans la collection Ombre.

Le choix de Roger Munier n’a pas été de donner l’intégralité des 1 676 textes de Silesius, dont la forme est assez variée et la qualité inégale. Il a préféré ne retenir que les quelque 500 textes dont la portée est le plus universelle, au-delà d’un contexte historique qui marque de nombreux poèmes de Silesius d’une intention didactique voire catéchétique.

Leibniz range Silesius parmi ceux “dont les pensées extraordinairement audacieuses, remplies de comparaisons ardues, confinent à l’impiété”. Roger Munier voit dans “cette tension hardie vers les confins dans l’approche du mystère tant de Dieu que de l’homme” un appel qui, étrangement, semble nous être directement adressé, bien que venant d’une voix qui a retenti voici plus de trois siècles.

C’est cette modernité que Munier a voulu souligner par une traduction nouvelle du titre: on avait coutume, en effet, de rendre le mot Wandersmann par le français “pèlerin”. Mais “pèlerin” se dit en allemand Pilger (Silesius emploie d’ailleurs Pilger à plusieurs reprises). Wandersmann n’évoque rien d’autre que la marche et le cheminement. Ce dont nous parle Silesius, c’est avant tout de l’homme en quête et voué à l’errance, à cette marche extatique dans le temps qui fait de l’âme “la tente errante de Dieu” (IV, 219) et qui nous concerne tous, à des degrés divers.

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Informations complémentaires

Poids 0,620 kg
Dimensions 22,5 × 16 × 2,4 cm
ISBN

978-2845903586

Nombre de pages

252

Date de parution

2023

Auteur

SILESIUS Angelus

«Je dis que l'essence de Dieu, certes, n'est pas communicable de telle façon qu'elle puisse se mêler à une chose et devenir une seule nature ou essence avec elle ; mais que, d'une certaine manière, en raison de l'union si étroite et si intime qu'elle a avec les saintes âmes où elle se répand, on peut en quelque sorte la dire communicable. En sorte que, si tu veux être fils ou fille de Dieu, tu dois avoir cette même essence qu'a le Fils de Dieu, sinon tu ne peux être fils de Dieu.» C'est un extrait de l'avertissement qu'adresse Angelus Silesius au lecteur, à l'orée d'un cheminement de 1676 «épigrammes et maximes spirituelles pour conduire à la contemplation de Dieu», et qui ouvre Le Voyageur chérubinique . On y trouve déjà ce maniement des paradoxes qui donnent à ses écrits un tour si surprenant parfois, où le choc des mots et des idées provoque l'intensité poétique, rappelant la densité des haïku. Le titre de ce recueil, l'oeuvre qui signe sa personnalité, est aussi celui qui nous introduit au coeur de sa quête. Johannes Scheffler est né à Breslau, en Silésie, dans un milieu luthérien. Voyageur, il l'est dès sa jeunesse, et il parcourt l'Europe d'université en université. A l'issue de ses séjours à Strasbourg, Leyde, Padoue, il devient docteur en philosophie et en médecine. Puis une crise religieuse le conduit à se convertir au catholicisme, en 1653. C'est à ce moment qu'il prend le nom d'Angelus Silesius. C'est que, pendant toutes ces années, avait mûri en lui une réflexion née de ses lectures et de ses affinités philosophiques: pour entrer dans son oeuvre, il faut s'imprégner de la tradition des mystiques allemands du 17e siècle, auxquels il s'est sans doute initié lors de son séjour en Hollande. La pensée de Maître Eckhart est très certainement présente dans son oeuvre ; quant à Jakob Boehme, mort l'année-même de la naissance de Johannes Scheffler, il est pour lui un compagnon spirituel très proche. La mystique d'Angelus Silesius, de cet «homme en route» comme l'écrit Roger Munier, qui s'adresse d'abord aux croyants, nous concerne tous. D'où les traductions plurielles du titre de son recueil, le Wandersmann devenant tour à tour voyageur, pèlerin ou errant. D'où les anthologies de son oeuvre si différentes les unes des autres: certaines insistent sur la continuité de la quête religieuse, d'autres bâtissent un cheminement dans son texte où la mystique prend aussi une dimension humaine. Heidegger, dans Le principe de raison , s'est emparé de la «rose sans pourquoi» (livre I, 289), et Roger Munier affirme que ce « sans pourquoi » est au coeur de nos interrogations actuelles.
UGS 9782845903586 Catégorie Éditeur

Informations complémentaires

Poids 0,620 kg
Dimensions 22,5 × 16 × 2,4 cm
ISBN

978-2845903586

Nombre de pages

252

Date de parution

2023

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